17 semaines et 3 jours

L'autre jour, je me faisais une drôle de réflexion, j'essayais de m'imaginer nos relations avec ma petite femme si nos rôles avaient été inversées, c'est à dire si c'était le papa qui portait l'enfant pendant neuf mois dans son ventre. Entre situations cocasses et inimaginables, voici à quoi aurait ressembler notre improbable quotidien.

La journée aurait commencer aux environs de 8h, encore fatigué par le temps passé la veille sur les bancs de l'école. Mais la journée de mon petit coeur aurait commencé une demi-heure plus tôt. C'est le temps nécessaire à la préparation d'un bon petit déjeuner élaborer avec tendresse et amour de ses petites mains et mené avec délicatesse sur un petit plateau jusqu'à notre chevet afin que je ne fasse pas d'effort trop violent le matin. Bien entendu, celui-ci terminera sa course dans les toilettes après avoir fait un aller-retour express dans mon estomac. Entre deux vomissements, les yeux pleins de larmes, j'aurai pousser ce cri de désespoir : "Oh bébé, j'en ai maaaaaarre"... D'un revers de la main, elle aurait délicatement retiré de la commissure de ma bouche la céréale fraichement témointe des profondeurs les plus sordides de mon oesophage et elle aurait essayer de me rassurer vainement. Mais à quoi bon, elle n'est pas un homme et ne pourra donc jamais ressentir ce que ressent un homme enceinte.

La soir, après ma longue journée de labeur, je me serai directement installer dans mon lit en demandant à ma chère femme très attentionnée de me faire un petit massage car mon ventre s'arrondissant, mon dos m'aurait fait horriblement souffrir. Entre deux textos envoyés à mes amis pour raconter les dernières frasques de Lise dans mon ventre, j'aurai demandé à ma chérie d'aller me chercher un Big Mac au Mac do le plus proche. "Mais je n'ai pas le permis" m'aurait elle lancé. "Oh bébé, j'en ai trop envie..." Et elle serait partit à pied pendant une longue heure me chercher mon précieux Big Mac car ma femme m'aime énormément et qu'elle sait qu'il faut toujours satisfaire les envies d'un homme enceinte si elle veut que je lui donne un beau bébé.

Après être aller aux toilettes pour la dixième fois de la soirée (le bébé appui sur la vessie, tous les hommes enceintes savent ça !), je me serai endormi la main sur le ventre en sentant ma princesse bouger à l'intérieur de moi et je lui aurai dit avec sincérité: "Tu as de la chance d'avoir une mère comme ça".